1. |
Des Moments
06:08
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Des Moments
Je fuis les déserts à perte de temps
Les gouttes de pluie au goût salé
L'aiguille à midi, ma tête bêche
L’aiguille à minuit, ma tête sèche
Je vis des moments dissidents
En partant, et pourtant
Mes airs sont distants, je fuis
Les grands mouvements, je suis
Prête à prendre l'air et si
J'suis la fille de l'air, j'espère
Je vis des moments dissidents
En partant, et pourtant
Je sors du néant tout ce qui me suit
J’essore au levant la rosée salée aussi
Les gens me sourient, mais qui
Prendra un moment pour dire qui je suis ?
Je vis des moments dissidents
En partant, et pourtant
© Sylvain Caro - 2013
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2. |
Le Silence
06:19
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Le Silence
A l’abri du genre civique
Ivre de ton ombre
Je bâtirai un bel endroit
Pour ton sourire et pour ma croix
L’éther éternel
Sur la terre nouvelle
Brillera du même éclat
Que les étoiles
Ou les chandelles
Le feu sacré, le grand émoi
Basique à l’essentiel
S’éteint
A l’aube nouvelle aérienne
Sortant de la grotte aux abois
Nous relierons l’herbe et le ciel
Et la douceur de tes bras
Entendras-tu le silence
Toi qui n’écoutes plus ?
Entendras-tu le silence
Entendras-tu ?
Sur la poussière, un lit de mousse
Taillé au couteau
Nous poserons nos idées fixes
Et puis le temps et puis les mots
Et la lumière nouvelle
Une étincelle prise au flambeau
Entendras-tu le silence
Toi qui n’écoutes plus ?
Entendras-tu le silence
Entendras-tu
Le silence?
Dans la clameur des nuits obscures
Dégageant de peu le bord de tes lèvres
Je reverrai la danse exquise
Des abeilles au tronc lumineux
Sur la poussière un lit de mousse
Taillée au couteau
Et l’oraison funèbre
Et le premier cri de ta peau
Sur la poussière gravitent les atomes
Sur la poussière je trancherai...
Entendras-tu le silence?
Entendras-tu le silence?
© Sylvain Caro - 2013
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3. |
Padre
04:17
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Padre
Pendant que les autres se dispersent
Moi, je reviens vers ta maison.
Ma maison.
J'ai tout quitté
J'ai tout laissé
J'suis parti voir si t'avais raison,
Que l'monde est beau
Quand on sait d'où l'on vient.
J'ai vu.
J'ai vu que partout ça peut être bien
J'ai vu les lèvres d'une fille
Et puis l'envers de ses mains
J'ai vu des sourires, des tortures
Et puis des tortues-luth, qui filent,
Loin.
Tout çà
Tout çà , çà file et puis çà fuit
Comme les secondes
Qu'on ne voit pas passer.
Devant,
Y'à qu'là qu'il faut regarder
Et puis derrière y'aura toujours mon nom,
Mon nom c'est quoi? C'est quoi mon nom?
Ceux qui m'aiment
Et que j'aime
Ceux qui sourient quand je souris
Qui n'comprennent pas toujours pourquoi
Mais qui s'inquiètent du "comment"
J'ai pas toujours été là
Ni dans ma tête
Ni même dans mes chaussures
Y'a toujours ce courant qui m'pousse
Vers là où c'est moins sûr
Alors je crie, je crie, et on entend rien,
Je crie contre ce putain de mur
Que moi, ben j'te veux du bien
Que c'est pas parce qu'on est pas là
Qu'on s'inquiète pas
Ou qu'on s'en fout
© Sylvain Caro - 2013
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4. |
Le Firmament
07:17
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Le Firmament
C’est dingue tout c'que je peux voir
Chaque fois que je ferme les yeux
Et sous mes paupières avides
Je vois les couleurs et le jour
Même si la lumière s’étend
Bien au-delà des stores de chine
J’ai dans ces mains tendues le plein
Qui me retient au bord du vide
Sur l’herbe courent les oiseaux
Ceux qui chantaient que le monde est beau
Et qu’on vivra jusqu’à cent ans
J’les entends rire à s’en péter le ventre
Sur le bord des rivières lassives
Je n'me coucherai plus sur le dos
Et lancine, lancine
Cette douleur qui me parcourt
Des mains jusqu’au milieu du dos
Alors je ferme les yeux
Jusqu’à ce que je vois passer devant
Les anges avec leurs ailes d’argent
Et sur la mer, tendue comme une toile
Filent les voiles
Blanches
Et le firmament
Maintenant que j’ai connu la grande guerre
Celle qui fait rire de tout bois
Celle qui fait cracher à la gueule
A la santé de l'insoumis,
A la santé de l’immortel
Je n'irai plus me réchauffer
Ailleurs que dans le creux de ces doigts
Ceux que j’ai fait
Ce qui m’ont portée jusqu’ici
A la lueur de la grande breloque
Celle qui fait clic
Et puis qui claque
Et j’ai souri, oui j’ai souri
A m’en faire péter les lèvres
A m’en faire péter les lèvres,
Sûre qu’il y en aura au moins trois
Qui me verront à ras le ciel
Et dans leurs bras j’irai rejoindre
Les anges avec leurs ailes
J’les entends rire à s’en péter le ventre
J’les entends rire à s’en péter le ventre
J’les entends rire...
Et sur la mer tendue comme une toile
Fileront les voiles
Blanches
Et le firmament
© Sylvain Caro - 2013
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Sylvain Caro Bordeaux, France
En 2014, Sylvain (guitare-chant) s'entoure de Franck Lantignac (batterie), Emmanuel Calary (guitare) et Guillaume Messaouda
(Basse).
S'appropriant les morceaux écrits par Sylvain, ils créent un univers à la frontière de leurs influences respectives, sans se soucier de la direction à prendre, comptant sur leur seule spontanéité.
On navigue entre rock, post-rock, indé...
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